Spectacle « Mais toujours reviennent des temps… » — 2ème Régiment étranger d’infanterie (1991) de Emmanuel Di Rossetti sur Vimeo.
Le 31 août 1991, le 2ème Régiment étranger d’Infanterie fêtait au cours d’une cinéscénie exceptionnelle son 150ème anniversaire, la bataille d’El Moungar et son retour de l’opération Daguet, la première Guerre du Golfe. 30 000 spectateurs nîmois assisteront à cet événement qui commença dans la journée avec les légionnaires habillés en costumes authentiques placés dans les conditions et les décors de différentes époques, et qui se poursuivra tard dans la nuit avec le spectacle proprement dit joué par François Gamard, Jérôme le Paulmier et Richard Bohringer1 en façade du stade des Costières (180 mètres de scène !).
De nombreuses personnes m’ont demandé si je disposais d’une copie du spectacle que j’avais écrit et mis en scène alors que j’étais lieutenant sous les ordres du capitaine Toulin commandant de la 1ère compagnie dont l’aide et le soutien auront été sans failles, de Michel Filliau alors en charge du stade des Costières, et sous l’égide bienveillante du Colonel Derville, chef de corps. Je mets à disposition sur ce blogue ce spectacle auquel s’était vouée corps et âme la 1ère compagnie restée en base arrière puis tout le régiment une fois rentré de la Guerre du Golfe. Je vous remercie d’être clément avec la qualité qui n’est pas exceptionnelle… La technique a beaucoup évolué en 25 ans !
Ernst Jünger était arrivé l’avant-veille de Wilflingen dans le cessna d’un de ses amis médecin. J’avais organisé une rencontre avec Gustave Thibon le lendemain du spectacle qui malheureusement ne se fera pas, car le participant en charge de nous guider nous fît défaut. Nous passerons donc la journée au musée de Sciences naturelles et au Pont du Gard qui n’était pas encore la forteresse protégée, comprendre : inaccessible, qu’il est devenu. Jünger apparaît à la fin du spectacle pour accompagner le chef de corps, le Colonel Derville, lors du passage de drapeau de légionnaires en costume de 1831 et la garde au drapeau de 1991 2.
Il nous a été donné de vivre dans les rayons invisibles de grands sentiments, cela demeurera notre inestimable privilège.
Ernst Jünger
- Richard Bohringer était absent à la date du spectacle et nous l’avions donc enregistré, et fait de son personnage une voix off rythmant le spectacle ↩
- Un livre du regretté Jean-Pierre Biot, journaliste à Paris Match, Légion, la légende du 2ème REI, sera édité par les Éditions Lincoln de Patrick Mahé avec un long entretien d’Ernst Jünger. ↩
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Oui, quel charme avait ce Pont du Gard avant d’être “aseptisé” ! Je me rappelle même les années 80 où les voitures y roulaient, gentiment (dans un sens je crois).
On peut quand même s’interroger, Alexandre, que tant de lieux aient été préservés pendant des siècles quelquefois des millénaires de l’action néfaste des hommes, et que soudainement il faille absolument les protéger de ceux-ci. On peut s’interroger aussi que l’homme devienne si “abrasif”, est-ce le manque d’éducation, le manque de respect devant de tel vestiges ?